Le besoin de mesurer le temps de
travail remonte à l'origine de l'Humanité, et ce pour toutes sortes de
constructions. On comprendra que ces mesures étaient subjectives et
dépendaient surtout de la perception du temps de l'époque (temps entre deux
crues du Nil, retour des oiseaux migrateurs, etc...). L'Homme disposait
alors d'une unité de temps lui permettant de définir une date de fin de
chantier ce qui lui suffisais amplement. La
prévision du nombre d'ouvriers nécessaires sur le chantier n'étant pas
forcément la principale préoccupation.
Avec le
développement de la science et les progrès technologiques la notion de
temps s'est améliorée. On doit les premières mesures effectives du temps
de travail à Leonard de Vinci (1452-1519) lorsque dans une étude il
définit le temps nécessaire à un terrassier pour déplacer une "canne
carrée " de terre. Malheureusement une canne pouvait varier de 1,71 a 2,98 mètres ce qui limite
la précision de cette mesure. Au XVII éme
siècle, Vauban définit la quantité de travail que devait fournir un
terrassier en compensation de son salaire; et réussit à obtenir des
prédictions valables quant à la quantité d'ouvriers et les ressources en
or nécessaires pour finir les fortifications avant l'attaque ennemie.
Taylor
A La fin
du XIX ème siècle, Frederick Winslow. TAYLOR
(1856-1915) donna une approche nouvelle à la mesure du travail. Il devint
l'homme du chronométrage avant 1900. Au début de l'apparition de la
production de grande série, il établissa chez
Ford le système d'organisation du travail, de contrôle des temps
d'exécution et de rémunération de l'ouvrier. L'organisation scientifique
du travail voit donc le jour avec le Taylorisme statuant : "Le
contrôle des temps d’exécution est réalisé par la décomposition du
travail en éléments simples". Taylor a souvent été opposé à Frank
Butler Gilbreth dont l'étude, basée sur l'analyse cinématographique du
travail, décompose le travail en fonction des mouvements. Gilbreth repèra 18 mouvements fondamentaux et les repartit en Therblighs. Ils deviendront la base des systèmes MTM
dont Les principaux sont représentés ci dessous
Gilbreth
È
DEPLACEMENT MAIN VIDE
ATTEINDRE
È
TRANSPORTER
MOUVOIR
Ç
SAISIR
SAISIR
#
POSITIONNER
POSITIONNER
Les études
qui en suivirent établiront que les deux conceptions ne sont pas
antinomiques mais bien complementaires. Taylor devenant l'homme des
études de temps, Gilbreth le théoriciens des études de mouvements, leurs
nom furent associés malgré leurs differents.
C'est donc à
cette époque que sont apparu les premiers systèmes de temps
prédéterminés, dont voici une brève chronologie :
1925
MTA: Motion Time Analysis
le véritable ancêtre du MTM
1935
MTS: Motion Time Standard
1935
QSK: Quick Shea Kolher
aussi appelé Work Factor
Le 7 décembre
1941 suite à l'attaque de Pearl Harbou,r les USA entrent dans la seconde
guerre mondiale. Ce fut le catalyseur de toutes les énergies pour la
recherche de moyens afin d'économiser la main d'oeuvre et de contrôler
l'organisation. En particulier comment livrer les stocks nécessaires
d'uniformes et d'armements tout en mobilisant la main d'oeuvre dans
l'armée en temps voulu. Plusieurs méthodes d'organisation sont donc
apparues à cette date. En particulier, en 1945 trois chercheurs
américains, Maynard, Schwab et Stergmetern créèrent la méthode MTM qu'ils
diffusèrent aux USA en 1947.
Ils se sont mis à la recherche d'un moyen permettant d'établir de
bonnes méthodes avant le démarrage en série; Des séquence d'éléments de
travail furent dressées pour des opérations de perçages réalisées sur des
perceuse sensitives. Une caméra rapides, 16 images secondes, fut utilisée
pour filmer les opérations.
Method-Time
Measurement (MTM) est une procédure qui décompose toutes opérations
manuelles ou modes opératoires, en mouvements de base nécessaires pour
son exécution, et qui assigne à chaque mouvement un temps standard
prédéterminé qui est fonction de la nature du travail et des conditions
de réalisation.
L’utilisation
du MTM consiste en la description du mode opératoire avec des éléments de
mouvements définis : les mouvements de base. A partir de ces
éléments, qui sont définis en contenu et en temps, une méthode de travail
optimum peut être développée aussi bien pour les tâches existantes que
pour les tâches en cours de conception.
Les limites économiques de cette méthode détaillée sont visibles. Les
efforts sont justifiés pour la production de masse, mais pour les
productions à l’unité ou en petites séries, des outils adéquats sont
recommandés. Dans ces secteurs où le détail du MTM-1 serait
économiquement peu rentable, le MTM-2 (1965) donne des données moins
détaillées, valables pour la majorité des séquences de mouvements. Il
s’agit d’un système synthétique de données MTM, classifié comme étant le
second niveau général du MTM (le premier étant occupé par le MTM-1).
Le troisième
niveau (ou génération) de système officiel MTM est composé des Trois
techniques : SAM, UAS et MEK. Pour la construction des données, les
conditions d’organisation originales respectives de la production en
série, individuelles, ou de petites séries, sont pris en consideration.
UAS et SAM
sont utilisées comme méthodes pour la production par lots, où le mode
opératoire est fréquemment répété avec de petites variations
significatives. Une description détaillée de la méthode de travail n’est
pas nécessaire. Les opérations dans le secteur automobile et dans
l’assemblage d’appareillages sont typiques de ces systèmes.
MEK, quant à
lui, est l’instrument de prévision pour les productions de petites séries
ou à l’unité, comme les avions, l’acier et la construction de
machines-outils ainsi que pour les sociétés de maintenance et de
réparation. Un degré de répétition faible, une faible standardisation et
une grande variabilité des conditions de travail sont représentatifs des
applications MEK.
Le logiciel
EQUINOXE prend en charge tous les niveaux du MTM et est adaptable à
volonté.
Une grande vitesse d'analyse Une reproductibilité des méthodes de travail
Une précision suffisante Une faible quantité de données La possibilité de créer des standards de
temps
Par la grande
utilité de ce système, les instructeurs du cabinet Lachevre, ainsi que
les consultants, sont tous formés à UAS. Les domaines d'application sont
nombreux et variés et bon nombre d'entreprises européenes utilisent ce
système. Pour pouvoir mettre en place le système UAS il faut que le
travail remplisse les conditions suivantes :
Tâches
identiques
Postes de
travail organisés
Organisation
du travail définie
Instruction
de travail détaillée
Collaborateurs
impliqués
Pour
décomposer les mouvements, UAS utilise les mouvements de base suivants:
1.
Prendre et placer pièce 2. Placer pièce 3. Manipuler outil 4. Actionner commande 5. Mouvements répétitifs 6. Mouvement du corps 7. Contrôle visuel
Ci-dessous la
representation d'une Analyse UAS à partir du logiciel EQUINOXE:
Un nombre
conséquent de règles régit ce système et une parfaite compréhension n'est
possible qu'après avoir été formé par un instructeur agrée par l'
Association Française MTM, ou l' International MTM Directory (IMD).
Pour plus de
renseignements sur UAS, veuillez nous contacter , un de nos ingenieur formateurs
répondra à vos questions.
La technique de chiffrage par classes d’objets
se démarque des standards de temps :
en utilisant la statistique dans la construction
du système
en ajustant la précision selon la période de contrôle
en valorisant les travaux à partir des
nomenclatures, des gammes, des plans, des schémas de principe, ...
Les classes d’objets permettent de chiffrer
des travaux que les méthodes conventionnelles ne peuvent aborder de manière
précise et économique :
de duréemoyenneou longue
de fréquencemoyenneoufaible
à caractère variables ouacycliques
sur des produits variant d’un cycle à l’autre
Une classe d’objets peut se définir
comme un ensemble d’éléments de travail qui concourent à une même fin, sans
que le mode d’exécution de chaque opération les constituant soit stable, ou
que les séquences d’opérations soient les mêmes ou seulement voisines.